Un important colloque s’est tenu les 8 et 9 novembre dernier au pavillon Alphonse-Desjardins de l’Université Laval. Le titre de ce colloque international : Pour une ville inclusive : innovations et partenariats. Plusieurs conférences et sujets abordés démontraient l’intérêt grandissant porté aux infrastructures, innovations et services sans obstacle dans la communauté. Évidemment, tout ce qui touche aux moyens de rendre une ville davantage inclusive interpelle le CAPVISH dans sa mission de favoriser la participation citoyenne des personnes handicapées. Nous avons bien apprécié le colloque dans son ensemble. Toutefois, nous ne pouvons qu’avoir quelques constats à améliorer.
L’accessibilité au colloque : du travail à faire
Le nombre de participants était insuffisant. Les personnes handicapées étaient clairement sous-représentées. On peut y voir deux raisons principales pour expliquer ce constat. Premièrement, le tarif pour participer à cet événement est exorbitant. Après tout, ce sont elles qui sont concernées! Deuxièmement, l’accessibilité des lieux laissait clairement à désirer. Pour accéder aux locaux dans lesquels se déroulaient les conférences, les participants à mobilité réduite devaient utiliser un ascenseur et par la suite un monte-charge. Se déplacer avec un monte-charge n’est pas comme prendre l’ascenseur : c’est beaucoup plus lent et très étroit (il n’y rentre pas plus qu’une personne à la fois). Sur les lieux de la rencontre, la situation n’était guère mieux. Simon April, employé du CAPVISH, devait donner une conférence à propos de la trousse d’accessibilité de notre organisme. Simon, se déplaçant en fauteuil roulant manuel, ne pouvait pas accéder à la scène, car celle-ci n’était pas accessible. Les responsables sur place se disaient indisposés à le monter sur scène. Ce qui est comique dans cette histoire est que Simon donnait une conférence sur l’accessibilité.
Il ne faut pas oublier également que l’objectif principal de ce colloque est de se creuser les méninges afin de mieux intégrer les personnes handicapées dans la société. Bien sûr, nous avons fait part de nos commentaires aux organisateurs. Espérons que ce soit mieux pour une prochaine fois…
Il n’y a pas que du négatif
Somme toute, le colloque a permis d’en apprendre davantage sur le sujet discuté. Les participants ont pu connaitre les innovations de certaines villes, comme Chicago, dans leur disposition d’un cadre législatif en matière d’accessibilité. Il était également intéressant de constater les nombreuses recherches faites sur le sujet. La table de discussion était un bel attrait. Cette dernière permettait aux participants d’échanger sur des projets innovateurs et concrets.